fredericbaylot

Le blog miroir (partiel) de frederic.baylot.org

Mardi 14 mai 2013 à 12:05

 

arbrenfant

Il y eut aussi des êtres humains que le discernement éveilla au respect. Ils éduquèrent leur progéniture en lui disant :

« sachez que la création ne nous appartient pas, mais que nous en sommes les enfants.

Gardez-vous de toute arrogance, car les arbres et toutes les créatures sont également enfants de la création.

Vivez avec légèreté sans jamais outrager l'eau, le souffle ou la lumière. Et si vous prélevez de la vie pour votre vie, ayez-en de la gratitude.

Lorsque vous immolez un animal, sachez que c'est la vie qui se donne à la vie, et que rien ne soit dilapidé de ce don.

Sachez établir la mesure de toute chose. Ne faites point de bruit inutile, ne tuez pas sans nécessité ou par divertissement.

Sachez que les arbres et le vent se délectent de la mélodie qu'ensemble ils enfantent, et que l'oiseau, porté par le souffle, est un messager du ciel autant que la terre.

Soyez très éveillés lorsque le ciel illumine vos sentiers, et, lorsque lanuit vous rassemble, ayez confiance en elle, car si vous n'avez ni haine ni ennemi, elle vous conduira sans dommage, sur ses pirogues de silence, jusqu'aux rives de l'aurore.

Que le temps et l'âge ne vous accablent pas, car ils vous préparent à d'autres naissances, et dans vos jours amoindris, si votre vie fut juste, il naîtra de nouveaux songes heureux, pour ensemencer les siècles.

Pierre Rabhi

(lu sur Les Brins d'herbes engagés)

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Mardi 14 mai 2013 à 12:02

 

monde au balcon

Pour Rosenn Le Page, coauteure de "Les bons plans au balcon", mettre en place un carré potager n’a rien de sorcier. 

La solution la plus simple, nécessite d’utiliser « un cadre de bois d’un mètre de côté, une bâche plastique (comme celles utilisées pour l’étanchéité des bassins) et du bon terreau ».

Pour commencer, diviser un carré d’un mètre de côté en damiers de 30 cm de côté permettra de récolter des assiettées de légumes pour trois ou quatre personnes.

Deux vérifications essentielles : une bonne exposition au soleil et que le balcon supporte le poids du matériau.

Pour une installation plus sophistiquée, opter pour des bacs sur pieds ou sur roulettes a des avantages : la mobilité des bacs et un travail en hauteur, qui cassera moins le dos. Enfin, option plus « technique », le recours aux grands sacs étanches « en géotextile » (photo).

C’est l’une des solutions privilégiées par Florent Imperiale, créateur du site Du monde au balcon, qui en importe (et distribue) des États-Unis, pays roi du potager urbain : « Le géotextile est une matière respirante. Les racines seront bien aérées, dit-il. Cela permet de drainer les excès d’arrosage. » Un système de distribution au goutte-à-goutte ne sera cependant pas un luxe. Certains fonctionnent sans piles ni électricité.

L’erreur du débutant est de croire qu’il suffit de mettre du terreau une bonne fois pour toutes : « En un mois, un mois et demi, des tomates (légume numéro 1 du potager de balcon), auront consommé tous les nutriments. » Il faudra donc nourrir la terre. À un terreau classique, on préférera un mélange 50 % compost et 50 % terreau. Et rajouter régulièrement du compost ou de l’engrais bio en surface.

Plusieurs marques proposent des jardinières compactes toutes prêtes…

Afin d’éviter les maladies, « il est recommandé de changer le substrat tous les ans, et d’éviter de cultiver des plants de mêmes types de légumes toujours au même endroit, écrit Rosenn Le Page. C’est la base de la base de l’agriculture.

Les études montrent que les amateurs de potagers urbains sont souvent des trentenaires avec enfants, qui cherchent avant tout à se faire plaisir, et pas à optimiser à fond la production. Autant choisir des variétés qui produisent vite, mais pas des variétés naines : « Tout dépend de l’espace qu’on laisse aux plants, assure Florent Imperiale. Essayer de produire des navets ou des carottes en bac n’est pas très intéressant. Ce sera surtout pour le fun. »

Philippe RICHARD.

Lu sur Résistance Inventerre

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Mardi 14 mai 2013 à 11:58

 

Sanite BÉLAIR

Sanite BÉLAIR - Rebelle, vers 1781 - 1802 HAÏTI

Peu d’archives évoquent les diverses façons dont les femmes ont contribué à la révolution haïtienne qui aboutit le 1er janvier 1804 à la création de la République d’Haïti.

rsque les esclaves de Saint-Domingue se soulèvent, des femmes participent à l’insurrection et aux combats armés. Certaines sont au cœur de la stratégie conçue par Toussaint l’Ouverture pour organiser des guérillas contre les Français dans les territoires intérieurs de l’île. Aux côtés de Sanite Bélair, de nombreuses femmes telles Défilée (appelée également Dédée Bazile), ou encore Claire Heureuse, épouse de Jean-Jacques Dessalines, se sont illustrées par leur bravoure et leur courage.
Sanite, surnom de Suzanne, était une jeune affranchie originaire de Verrettes qui épousa en 1796 Charles Bélair, neveu, aide de camp et lieutenant de Toussaint Louverture. Elle participe aux côtés de son époux aux combats de 1802, dans les retranchements escarpés des Matheux, contre l’expédition napoléonienne menée par le général Leclerc venue rétablir l’esclavage dans la colonie de Saint-Domingue.
Lors d’une attaque surprise contre les troupes de Charles Bélair parties en quête de renforts et de munitions, Sanite fut faite prisonnière. Désespéré, Charles se rendit. Le couple Bélair fut expédié à Leclerc. Ils furent condamnés six heures après leur arrivée au Cap.
Le tribunal colonial « considérant le grade militaire de Charles et le sexe de Sanite, son épouse, condamna ledit Bélair à être fusillé et ladite Sanite, sa femme à être décapitée ».
Un des chefs d’accusation retenu contre Sanite concernait l’exécution d’un jeune blanc capturé par les troupes de Bélair et soupçonné d’espionnage. Pour l’accusation, les rebelles, en route pour les mornes de l’Arcahaie, « n’avaient pas parcouru un espace de cents toises que la citoyenne Sanite (...) déclara hautement qu’elle ne voulait pas donner des soins plus longtemps » à ce jeune Blanc. Ce dernier fut « tué à coups de sabre par les soldats de la huitième ». Mais pour l’acte d’accusation, « Sanite, la brigande, avait de ses propres mains, sabré ce jeune blanc. » 

« Quand on le (Charles Bélair) plaça devant le détachement qui devait le fusiller, il entendit avec calme la voix de son épouse l’exhortant à mourir en brave. Au moment qu’il portait la main sur son cœur, il tomba, atteint de plusieurs balles à la tête ». Le jour de l’exécution, le 5 octobre 1802, Sanite exigea et obtint, non sans peine, de ses bourreaux d’être fusillée. « Sanite refusa de se laisser bander les yeux. Le bourreau, malgré ses efforts, ne put la faire courber contre le billot. L’officier qui commandait le détachement fut obligé de la faire fusiller. »
Le 1er janvier 1804, la République d’Haïti était proclamée. 

L’insurrection avait été victorieuse. La Révolution haïtienne prenait place parmi les grandes révolutions du 18e siècle, les révolutions française, américaine et anglaise. Elle portait loin l’universalité des droits en étant à la fois anticoloniale et anti-esclavagiste et en rejetant toute exclusive basée sur la ligne de couleur.
Condamnée au blocus par la France et les États-Unis, la jeune République fut forcée en 1825 de payer un lourd tribut de 90 millions de francs or au régime de Charles X en échange de la reconnaissance de sa souveraineté et de la levée du blocus. Elle dut aussi accepter des tarifs préférentiels pour l’exportation en France de son sucre.
Ce n’est qu’en 1947 que la République d’Haïti parvint à payer cette somme, qu’elle eut à emprunter à des taux usuraires à des banques françaises.

belair

DIX FEMMES PUISSANTES
PORTRAITS DE FEMMES EN LUTTE CONTRE L’ESCLAVAGE COLONIAL
10 mai – 15 septembre 2013
Parvis du Mémorial de l’abolition de l’esclavage - Nantes

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